
Histoire du lycée
Le lycée Diderot ouvre ses portes en 1873…
Histoire de Diderot
Le lycée Diderot occupe aujourd’hui la moitié du terrain de l’ancien hôpital Hérold. Hôpital pour enfants installé en 1892, il ferme avec l’hôpital Claude Bernard lors de l’ouverture en 1988 de l’hôpital Robert Debré.
Cependant le lycée Diderot a une histoire plus que centenaire. Sa reconstruction décidée en 1990, il arrive à Danube en septembre 1995 après des années et des années où se posaient les questions rénovation, agrandissement, déménagement, sécurité, reconstruction… et propriété du terrain.
Les travaux débutent effectivement en mai 1993. L’architecte Jean-François Laurent a su construire un grand bâtiment moderne et original s’intégrant dans ce quartier des villas d’Amérique. A noter par contre que la communauté scolaire réclame toujours un équipement sportif à proximité du lycée.
Pendant l’été 1995, le déménagement a été réalisé depuis le 60 boulevard de la Villette. Squatté pendant presque 2 ans par des artistes, le lieu a finalement été définitivement fermé. C’est l’Ecole d’architecture Paris Belleville qui occupe ce site depuis 2009 où l’on ressent toujours malgré la reconstruction de plusieurs nouveaux bâtiments une atmosphère de l’ancien Diderot : son bâtiment administratif, sa cour, sa cheminée et l’immeuble en brique rouge de la rue Burnouf, le squelette du bâtiment de traitement des matériaux et de CPI…
L’école municipale pour apprentis de la Ville de Paris a ouvert en janvier 1873. Elle devient la Municipale Professionnelle Diderot en février 1884. Un numéro du Monde Illustré décrit cette école gratuite qui accueille des enfants de 13 à 16 ans afin qu’ils deviennent des ouvriers instruits et habiles. Classe le matin, atelier l’après-midi pour une vingtaine d’élèves la première année, 120 la seconde, 200 la 3ème… les ateliers comportent 8 tours à métaux fonctionnant à la vapeur, 4 forges. Ils sont complétés par un atelier du bois, un atelier de sculpture. Quelques photos témoignent de cette époque, de la vie de cette école-usine à la pédagogie innovante et à l’architecture adaptée. Les effectifs atteignent 800 élèves à la veille de la 2nde guerre mondiale. Le site est progressivement transformé : des ateliers et des toilettes sont construits, des immeubles sont surélevés. En 1945, la scolarité passe de 3 à 4 ans. Devant le besoin pressant de techniciens, le centre d’apprentissage créé en 1940 est fermé en 1955, la scolarité est à nouveau réduite à 3 ans avec 280 élèves par promotion.
Au fil de l’évolution des formations et des diplômes, Diderot change particulièrement durant les années 60, avec le bac E technique, les bacs technologiques industriels (1968) F1, F2, F3 et F10, (mécanique, électronique, électrotechnique et microtechnique), la prolongation des études avec les BTS (1959), puis la création de l’ATS (classe prépa post-BTS) en 1987, les diverses classes passerelles dès 1992 pour la réussite des élèves de la filière professionnelle, puis l’arrivée d’une section enseignement professionnel en 2003 suite à la fermeture du lycée professionnel Clément Ader, le développement en parallèle de la formation continue pour adultes et des cours du soir de la Ville de Paris, ainsi que les changements de statut des enseignants ne faisant plus la distinction entre les enseignants techniques et ceux de la voie générale…
Diderot s’est adapté et a initié beaucoup des réformes et innovations nationales avec le souci constant de la réussite des élèves et leur insertion professionnelle.
En 1973, pour son centenaire, le lycée perd son statut municipal. Il est nationalisé avant sa régionalisation depuis 1986.